Les programmes de mieux-être font partie des milieux de travail depuis longtemps au Canada. De nos jours, ces programmes prennent de plus en plus d’ampleur dans les différentes organisations. Il est important de se rappeler que ces programmes de mieux-être offerts aux employés requièrent beaucoup de temps à concevoir et à implanter au sein des différents milieux.

Les employeurs comprennent de plus en plus la notion de mieux-être et ses bienfaits autant sur le moral des employés que sur la culture de leur organisation. Malgré cela, 87% des organisations n’évaluent pas l’état de santé de leurs employés.

Un sondage réalisé par la Financière Sun-Life-Buffett montre l’impact des programmes de mieux-être en milieu de travail: 40% moins d’absentéisme, 30% d’amélioration de la productivité et 18% moins de demandes de règlements.  En d’autres mots, les programmes de mieux-être réduisent l’absentéisme de 1,5 à 1,7 jour par employé par année, ce qui représente une économie annuelle de 251$ par employé (selon les conclusions tirées de la Phase 1 de l’étude financière Sun Life-Ivey School of Business).

Les deux risques les plus courants pour la santé des employés sont le stress lié au travail et le style de vie sédentaire. Dans certains cas, la sédentarité est plus dommageable que le stress lié au travail. Les troubles liés à la sédentarité sont nombreux: hypertension artérielle, cholestérol élevé, obésité, diabète, maladie cardiovasculaire, etc. Il y a toutefois une bonne nouvelle; plusieurs solutions et programmes de mieux-être peuvent être mis en place pour venir en aide aux employés et ainsi les sensibiliser et les familiariser à l’importance d’avoir un mode de vie actif et ainsi éviter les conséquences liées à la sédentarité.

Les employeurs sont nombreux à vouloir offrir un programme de mieux-être. Par contre, il existe toujours un écart entre les types de programmes offerts et leur effet sur les risques pour la santé reliés à la sédentarité et au stress.  Les principaux programmes mis en place sont un cours de RCR et de premiers soins, un horaire de travail variable, une vaccination antigrippale, etc. Ceux-ci n’ont pas d’effet direct sur les troubles de santé liés à la sédentarité et par conséquent ne permettent pas d’atteindre les résultats recherchés. Il est clair qu’il reste beaucoup à faire afin de diminuer les risques liés à un mal-être chronique.

De nos jours, la santé mentale préoccupe les organisations. Elle représente la principale cause d’invalidité au Canada (commission de la santé mentale du Canada). La prévention et le maintien d’une bonne santé psychologique sont souvent cités comme étant importants par les organisations. Par contre 75% des employeurs ne sont pas certains d’avoir les connaissances ou le soutien requis pour intervenir efficacement en santé mentale.

Les employeurs reconnaissent le lien entre la santé physique et la santé mentale et estiment que l’amélioration de la santé physique de leurs employés aura un impact motivationnel sur leur santé mentale. Le risque  de dépression et d’anxiété tout comme l’absentéisme s’en trouvent réduits, ce qui entraine des effets positifs comme une augmentation de la productivité qui se reflète aussi sur les résultats financiers. Voici quelques exemples de mesures incitatives efficaces: offrir du temps libre, un montant d’argent, des heures rémunérées pour participer à des initiatives de mieux-être et des tirages de prix.

L’amélioration de la santé physique des employés est le facteur de motivation le plus cité. Par contre, il faut une approche stratégique pour que les programmes de mieux-être aient les effets désirés sur les employés. Qu’importe le programme de mieux-être, on y retrouvera des obstacles, le principal étant le coût relié à l’implantation d’un programme efficace.

Il y a tout de même des avantages quantifiables liés à ces programmes de mieux-être : une amélioration du moral des employés, une réduction de l’absentéisme, un positivisme, une augmentation de la productivité et une plus grande fidélisation de leurs employés.  Il est à espérer que ces avantages vont inciter d’autres organisations, grandes et petites à implanter et à maintenir un programme de mieux-être stratégique pour leurs employés.

Cependant, une majorité des employeurs n’adoptent pas une approche stratégique pour le programme de mieux-être ce qui a pour conséquence une diminution des valeurs et des résultats  potentiellement atteignables.