Siences : Une dépendance aux muscles ?
Sciences : Une dépendance aux muscles ?
L’influence des croyances relatives au corps sur l’image corporelle et la dysmorphie musculaire des hommes sportifs: le rôle de la malléabilité du corps[1].
Récemment, la femme fut mise en lumière ; le 8 mars dernier, une journée lui fut spécialement réservée. La gente féminine, souvent ébranlée par des standards sociaux difficiles d’atteinte doit se montrer résiliante. À titre d’exemples, nous pouvons mentionner des standards de beauté irréalistes, un plafond de verre qui s’effrite, mais qui est toujours omniprésent, une non-représentativité au niveau politique et bien d’autres.
Toutefois, l’homme, vivant diverses émotions se retrouve lui aussi face à des standards sociaux qui le forcent à davantage intérioriser ses émois et parfois même son amertume.
Objectif : Greg Décamps[2], Sophie Berjot[3], Romain Simon[4] et Martin Hagger[5], considérant les corrélations entre certaines croyances spécifiques relatives au corps et le niveau élevé d’implication dans des activités liées au corps, ont décidé de centrer leurs recherches sur la potentielle relation entre trois variables : l’image corporelle, la malléabilité du corps et la dysmorphie musculaire.
La malléabilité corporelle, telle quelle l’indique, se définit par la perception qu’un corps peut se modifier au gré de l’envie, un peu comme cette propriété que l’on attribue aux métaux qui s’aplatissent par le biais d’un passage au laminoir.
La dysmorphie musculaire (aussi appelé bigorexie et « complexe d’Adonis ») est décrite comme une forme particulière d’insatisfaction corporelle, spécifique aux hommes et en lien avec la pratique de l’activité physique intense. Elle est d’ailleurs rapportée chez 10% des culturistes, en relation directe avec des perceptions irréalistes du corps masculin. Diverses études ont mis ce mal en relation avec d’autres variables. Toutefois, son pronostique psychologique reste encore à être déterminé.
Méthode : Dans cette étude, ces trois facteurs ont été évalués au moyen de questionnaires d’autoévaluation auprès de 137 hommes sportifs, impliqués au total dans 26 disciplines sportives différentes.
Résultats : L’analyse démontre une interaction négative entre l’image corporelle et la malléabilité corporelle : une perception corporelle négative prédit la dysmorphie musculaire uniquement lorsque les hommes sportifs ont des scores élevés quant à leurs croyances à l’égard de la malléabilité corporelle.
En conclusion, ces résultats suggèrent que la malléabilité corporelle ne devrait pas être considérée comme un facteur de protection systématique contre certains problèmes de santé. Même si ses effets positifs ont été démontrés dans un contexte de perte de poids, les conclusions de cette recherche démontrent que la malléabilité corporelle pourrait aussi être considérée comme un facteur de vulnérabilité lorsque l’on considère les risques que peut renfermer la dysmorphie musculaire à l’égard des troubles de l’image.
Ces recherches suggèrent de potentiels approfondissement en ce qui attrait à de plus amples liens psychologiques entre la dysmorphie musculaire, l’estime de soi, l’addiction à diverses pratiques sportives, la dépression, certains troubles alimentaires, etc.
Les troubles de l’image corporelle chez l’homme se doivent d’être mieux compris afin que la gente masculine soit plus encline à parler.
La démocratisation du savoir s’avère le premier pas vers la compréhension et la résolution de problèmes.